17 mai 2009

Maurice Fourré


«Tout au bas de l'échelle des êtres doués d'un si faible registre dans l'expression de la douleur, un vermisseau dont le frisson dans son faible corps annelé indique seul la peine ou la crainte et qui ne sait sourire, reçoit dans la nuit de sa vie sans yeux le sourire d'un Ambassadeur.»
Ces lignes sont extraites de la Nuit du Rose-Hôtel, de Maurice Fourré. Vous ne connaissiez pas cet auteur ? Moi non plus, jusqu'à l'invitation de Tristan Bastit via Facebook à fêter, cité Véron hier soir, le cinquantenaire de la mort de Maurice Fourré et les dix ans du spectacle Les Éblouissements de Monsieur Maurice, le tout autour d'un buffet angevin. Eh bien cela donne envie de le lire. Attention, c'est une langue très musicale, ce qui peut gêner ceux qui comme moi, ont une propension à se laisser bercer par les mots et hypnotiser par le rythme, au détriment de l'attention qu'il faut garder pour le sens, qui ne manque pas.
La soirée, très sympa, alternait interventions d'acteurs récitant des textes de Maurice Fourré (beaucoup extraits justement de la Nuit du Rose-Hôtel), dégustation de produits angevins, rillettes, jambonneau et vins rouge, rosé ou blanc, et film sur Maurice Fourré, dans lequel Michel Butor intervient de façon remarquable. Aux murs, une photo de Maurice Fourré et des illustrations de Tristan Bastit, un projet pour une édition de la Marraine du Sel qui se concrétisera peut-être un jour, on l'espère.
D'autres photos de la soirée sont visibles ici, car Maurice Fourré a un groupe d'amis sur Facebook, et je vous conseille une visite sur le site de l'Association des Amis de Maurice Fourré.

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