01 avril 2009

La vérité relative


Reçu avec plaisir de Jacques Perry-Salkow son second livre d'anagrammes, en librairie le 4 avril prochain. En dédicace, ce beau sous-titre autoréférentiel : la vérité relative...
À l'instar du précédent, le Pékinois, (le Seuil, 2007), ce recueil, fait «pour sourire et rêver», cherche dans les lettres des noms de personnalités connues du monde pipole, politique ou artistique, mais aussi de personnages historiques ou littéraires, l'ordre qui révèlera le mieux leur personnalité profonde ou ce qu'il en imagine. Avec, en bonus et fin, une savoureuse réécriture des dix commandements dont, à la veille de la fête des mères, je ne peux résister à vous livrer le sixième : Tu honoreras ton père et ta mère/ton père taré ou ta mère en short, ni le septième : Tu ne commettras point l'adultère/Mais compte-t-on la tendre turlute ?
Comme dans tout ce qu'écrit Jacques, l'accent est mis sur la fluidité, le sens et la poésie de l'écriture, de sorte que si l'on n'était pas averti par le titre du recueil, on pourrait le lire sans se douter qu'il s'agit d'anagrammes, exactement comme Sorel Eros, le livre-poème qu'il a écrit avec Frédéric Schmitter (non publié) ne laisse pas deviner qu'il s'agit d'un palindrome, et a fortiori du plus grand palindrome jamais élaboré.
Jacques Perry-Salkow appartient donc à cette race d'auteurs à contraintes pour lesquels la contrainte, technique qui a permis la naissance du texte, ne doit pas être visible au premier abord, mais seulement après un effort de lecture supplémentaire.
«Hermétique ne suis, herméneutique accepte», comme disait Raymond Queneau.
À propos de fête des mères, donc, une excellente idée de cadeau : Le Seuil, 13 €.

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