23 mars 2007

Journaux


Comme je déteste attendre sans lire, et que j'attendais des amis pour aller inaugurer le Salon du Livre, j'ai décidé hier soir d'acheter le Monde, pour lire son supplément. Il n'y en avait plus. J'ai acheté Libé, en désespoir de cause, car j'ai du mal à supporter le ton convenu de ce qu'on appelle l'écriture journalistique, sans parler des fautes de français, d'orthographe, et de typographie trop habituelles dans ce journal. Mais là, surprise ! Le ton n'était pas le même, les fautes ne m'ont pas sauté aux yeux, les brèves avaient un petit goût d'ironie fort plaisant, les articles plus longs avaient chacun un (comment dit-on déjà) style, et certains — comme celui de Marie Darrieusecq sur Total — m'ont rappelé ceux que nous pouvions écrire il y a 35 ans à l'ESJ, bref j'ai vraiment lu (et pas scanné) le journal. Libé avait abandonné sa rédaction à des écrivains. Dommage que ce ne soit pas tous les jours, je m'abonnerais.

À propos de fautes, le Canard enchaîné n'en fait pas souvent, mais dans le numéro d'avant-hier on en voit une splendide : à propos du petit Marcel (Proust), on peut lire dans un titre les mots « Balbeck Cabourg ». Balbeck, c'est au Liban. Dans la Recherche, c'est Balbec. Cela méritera un « Pan sur le Beck » mercredi prochain !

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