12 septembre 2003

Poirier

Au 14 rue la Boëtie, à Paris, il y a une galerie de peinture dans laquelle je suis entrée tout à l'heure entre une réunion et un déjeuner, attirée par un tableau d'un certain Verinde en vitrine.
Je ne connaissais pas ce peintre contemporain d'origine flamande, influencé par Bosch, et dont les toiles sont très oniriques. Et je ne connaissais pas non plus Jacques Poirier, exposé au sous-sol de la galerie, qui m'a lui complètement médusée. Il a une technique époustouflante et parfaitement adaptée à l'exécution du trompe l'œil, mais son hyperréalisme est appliqué à des choses qui ne sont pas du tout réalistes, comme les jeux de mots. Un tableau représentant par exemple un mannequin de bois qui court en tenant une carte à jouer (le 10 de coeur), à côté d'un château de cartes où l'on reconnaît la papesse et l'ermite des tarots, et d'un étau dans lequel est retenue une autre carte (un 2 de trèfle), outre qu'il retiendra l'attention par sa perfection technique et son ambiance mystérieuse, pourra se lire comme un rébus « le dix court deux lames étau deux par des cartes », le discours de la méthode par Descartes.

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